Western spatial
Posted By Le Contrôleur on December 3, 2014
Après la Seconde Guerre Mondiale, la culture de masse américaine, et notamment cinématographique, envahit l’archipel nippon. Les japonais de la génération de Leiji Matsumoto sont donc familiarisés aux codes du western, et le mythique ouest américain devient synonyme d’exotisme et d’évasion. Les japonais dressent également un parallèle entre la figure du cow-boy solitaire et celui du samouraï.
Le western et sa “frontière sauvage” se transpose très facilement à l’espace, comme on a pu le voir dans Star Wars ou dans Firefly, et bien entendu chez Matsumoto. Ce mélange est particulièrement visible dans Queen Emeraldas et dans Galaxy Express 999, où la plupart des planètes explorées par les protagonistes sont un concentré de clichés du western. Dans les œuvres plus récentes, c’est surtout la planète Heavy Melder qui incarne le Far West spatial.
Mais les premiers à avoir métissé ces deux univers sont les auteurs de science-fiction des années trente, comme Leigh Brackett, Edmond Hamilton, et C.L. Moore. L’univers littéraire de cette dernière a profondément influencé le Leijiverse, au-delà des ressemblances évidentes entre Northwest Smith et Albator, ou entre Jirel de Joiry et Emeraldas. Avant d’illustrer les aventures de Nothwest Smith, Matsumoto avait déjà dessiné des histoires de science-fiction et des westerns (le plus célèbre étant Gun Frontier), mais n’avait pas encore eu l’idée de mélanger ces deux thèmes ensemble.

QUEEN EMERALDAS © 2009 Leiji MATSUMOTO / Kodansha Ltd.
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