Captain Harlock, le comics pirate malgré lui
Posted By Le Contrôleur on April 25, 2016
En 1989, l’éditeur Eternity Comics (division de Malibu Comics) rencontre un joli succès avec ses comics basés sur des licences japonaises, en particulier Robotech. Eternity s’intéresse également au Leijiverse, et entre en contact avec Coral Pictures, la société qui détient les droits de Captain Harlock sur le territoire américain. Eternity acquiert donc une licence pour produire une bande-dessinée mettant en scène le pirate de l’espace créé par Leiji Matsumoto. Ainsi débute en octobre 1989 la publication de Leiji Matsumoto’s Captain Harlock, scénarisé par Robert W. Gibson et dessiné par Ben Dunn, l’un des premiers dessinateurs de comics à intégrer ouvertement une influence japonaise dans son graphisme.
Art by Ben Dunn & Pat Duke
Le comics Captain Harlock s’inspire principalement du film L’Arcadia de ma Jeunesse et de la série Mugen Kidô SSX (Albator 84); on y retrouve donc notamment les Illumidas en principaux adversaires. Mais Robert W. Gibson développe rapidement ses propres personnages et ses propres intrigues. Fin connaisseur des mangas originaux de Matsumoto, il intègre également des éléments issus d’autres œuvres du Leijiverse (comme par exemple des “hommes-machines” venus d’Andromède). Après 13 numéros de Captain Harlock, une mini-série consacrée à son alter-ego féminin sera publiée en novembre 1990 : The Pirate Queen Emeraldas.
Art by Ben Dunn & Tim Eldred
En mai 1991, Ben Dunn passe la main à Tim Eldred, qui réalisera le reste des aventures américaines d’Harlock. Car Eternity Comics est bientôt contacté par Toei Animation, et c’est un coup de théâtre. Il s’avère que Coral Pictures est en fait une escroquerie : la société (qui se résume en réalité à un seul homme) ne possède aucun droit sur le personnage créé par Leiji Matsumoto ! Toei demande donc à Eternity de cesser la publication de sa bande-dessinée, mais l’autorise toutefois à conclure son histoire après avoir constaté la bonne foi de l’éditeur américain. Et c’est ainsi qu’en août 1993 paraît le 28e et ultime numéro de ce comics pirate malgré lui…
Art by Tim Eldred
Outre ses propres créations (comme le formidable Grease Monkey), Tim Eldred restera associé au Leijiverse puisqu’il continuera à travailler pour le distributeur américain d’Uchû Senkan Yamato (connu sous le nom Star Blazers outre-atlantique). Il dessinera notamment plusieurs adaptations en comics des aventures du cuirassé de l’espace. C’est aussi le webmaster de l’excellent site CosmoDNA consacré aux différentes odyssées du Yamato.
Si vous souhaitez en savoir plus sur ces comics, nos confrères de l’Univers de Tochirô proposent un résumé de leurs intrigues ainsi que plusieurs scans de planches. Vous pourrez aussi retrouver une collection de couvertures ainsi que huit numéros complets sur CosmoDNA.
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