Shishunki 100 Man-nen
Posted By Le Contrôleur on May 24, 2016
© 1983 Leiji MATSUMOTO / Asahi Sonorama
Titre : 思春期100万年 / Shishunki 100 Man-nen
Date de parution : 1972 – 1973
Leiji Matsumoto a dessiné Shishunki 100 Man-nen (“1 million d’années de puberté”) pour la revue Kôichi Jidai de l’éditeur Obunsha, au début des années soixante-dix. Publié de 1964 à 1991, Kôichi Jidai était un magazine un peu particulier puisqu’il se destinait aux écoliers du secondaire, et avait pour but de les aider à préparer leurs examens via des fiches de révision, des exercices, etc. Les pages “scolaires” étaient toutefois entrecoupées de rubriques plus légères, notamment des mangas comme Shishunki 100 Man-nen. À noter que les planches originales du manga ont été perdues : l’éditeur Asahi Sonorama a du se baser sur des reproductions du magazine afin de pouvoir en publier une intégrale en 1983.
Le thème de Shishunki 100 Man-nen préfigure Miraizer Ban. Le héros du manga est en effet un écolier japonais de l’âge des lecteurs du magazine, tourmenté par une étrange malédiction : lorsqu’il s’endort, il se retrouve projeté à une autre époque, dans une autre vie, et ne peut réintégrer son corps que lorsqu’il meurt ! Dans chaque chapitre, voilà donc notre héros projeté dans une nouvelle réalité : préhistoire, futur, planètes lointaines, seconde Guerre Mondiale, monde des insectes, western façon Gun Frontier… les univers habituels de Matsumoto, en somme. Certains de ces “voyages” sont assez mémorables : c’est ainsi que l’écolier se retrouve temporairement incarné en organisme unicellulaire, en hermine, ou encore en… Tyrannosaure
On retrouve donc dans Shishunki 100 Man-nen l’humour potache typique de Matsumoto. Le mangaka se permet même quelques gags un peu osés dans un magazine éducatif, comme lorsque le protagoniste utilise un télescope de fortune pour reluquer sa voisine sous la douche… Plus tard, dans l’espoir d’enfin passer une nuit tranquille, il essayera également de se gaver de médicaments, ou de se saouler au saké ! Quel exemple pour la jeunesse… 🙂
© 1983 Leiji MATSUMOTO / Asahi Sonorama
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